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La revanche des palplanches

7 décembre 2009

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Il y aurait eu une fête à laquelle j’aurai été invité dans les arenes de DAX, sans le savoir.
Pour fêter soit-disant non pas mon accident de travail, mais la chaleur de celui-la… le boulot.
Auraient été convoquées toutes les palplanches que j’ai eu mises
en fiche avec pour signe distinctif un magnifique foulard rouge, d’autres inévitablement déguisés aussi…
…et plein de bandas.

La vision que j’ai de l’accident: « Un bon jour dans mon horoscope ».
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Ces arenes lorsqu’on y entre sont aussi impressionnantes qu’un ponton de TP Fluviaux.
On y sent à la fois la chaleur du public et l’accident qui rôde.

Là, j’ai vu « la » multitude depuis la loge de la présidence.

Mes lunettes embuées de quelques larmes m’ont semble-t-il fait reconnaitre un
compagnon comme conducteur des bandas (sans doute un chef, c’est l’effet cormoran).
Dans la foule des palplanches de nombreux visages amis: plein de ces ferailles mais aussi des copains de chantier,
les staffs des entreprises, les donneurs d’ordre et même des personnes chargées de la sécurité …
… Dans le corps des bandas qui(?) … à la grosse caisse, à la flute, au saxo, la clarinette,
la trompette, le trombone à coulisse, la caisse claire … jusqu’au soubassophone …? J’en ai vus !
Vous les reconnaîtrez sans doute …
…J’ai pas vu Hipolito.
… J’oubiais le thème était:
« Vive les palplanche libres ! »
Ce moment même s’il fut douloureux, m’a ému au plus haut point.
Ce n’est pas facile d’admettre sa soumission à ce que l’on appelle des « choses », mais en même temps
leur rassemblement et leurs invités de marque me font encore leur dire:
Merci pour ce que vous êtes !
(un peu dur de le dire aux Polonaises).

Regardez ,comme ça. Vous verrez comment les palplanches et leurs invités
sont heureux !
C’est sans dire le plaisir que vous m’avez fait, la joie.

Place à la fête, je vous retrouve après cette vidéo d’un copain…

Vous y étiez: c’est de la « balle » !
Une fête digne des batteurs !

Bien sur les palplanches n’ont pas un grand vocabulaire. Leurs uniques mots sont: « la » , « la-la » voire « lala-lala ».
Il suffit d’être à coté d’elles pour comprendre cette sorte de sanskrit (?) . Le langage palplanche comme
le sanskrit n’est pas la langue d’un peuple, mais celle d’une culture apanage de l’élite sociale
.

Toutefois, José Vélez en avait fait une traduction interressante:

Era ya tarde en la fria noche de la gran ciudad
Volvìa a casa cuando de pronto vi luz en un bar
No lo dudè hacìa frio en èl entrè
Me pareciò como si de repente fuera otro pais
Aquella gente, aquella musica nueva para mi
Un hombre viejo se me acercò y asì me hablò

Ven a brindar con vino griego de mi tierra natal
El vino rojo que me harà recordar
Un pueblo blanco que dejè detràs del mar

En Palplanche tel que je le connais ce que vous venez d’entendre serait plutôt
dans une traduction libre:

Nous les palplanches qui sommes dans vos ports
Avons bien vus que vous nous frappiez sans déports.
Notre désir d’emancipation était si grand !
A vos coups beaucoup d’entre nous succombèrent
Lorsque par chance nous tombèrent
Sur un vieillard peu enclin à nous « liberère ».

Refrain
On t’a niqué toi le vieux on t’as niqué
Vieux débris fort mal léché on t’a niqué
On t’a niqué on t’a niqué… t’a niqué .

« Con el momento de volver al hogar »

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- la musique : sur deezer.

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PS:
Pour tout dire enfin les palplanches se battent bien. Les hommes et leurs canassons aussi. Sur l’air de « Paquito el chocolatero » voyez ce que nous faisons chaque jour avec des cavaliers et des chevaux virtuels , ils sont seulement dans nos têtes. On essaye de se sauver bien que personne ne nous force à y aller. C’est le boulot sinon le plaisir de ce boulot… surtout quand on gagne et fort heureusement, comme ici, c’est souvent !

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